L'année dernière, le magazine Télé 7 jours et les Editions Glénat lançaient une nouvelle série de bandes dessinées "Les Incontournables de la littérature en BD". 26 albums ont ainsi vu le jour entre le 8 mars et le 30 août 2010. Parmi les auteurs, on retrouve notamment Stevenson, Defoe, Hugo, Homère, Gautier, Kipling, Dickens, Cooper, Tolstoï, Conan Doyle, Zola, Daudet, Stendhal, Cerventes, et bien sûr Jules Verne, qui a fourni à lui seul rien moins que cinq albums sur les vingt-six ! Vous avez dit incontournable ?
Merci à Claude Elouard pour cette (re)découverte !
3 commentaires:
Cher Passepartout,
Longtemps, j'ai été lecteur de bandes dessinées. Je ne connaissais pas cette collection. Il me tenterait de la connaître.
Cependant, à force de trop vouloir en faire, une trop bonne volonté peut nuire à la profession de foi affichée. Je veux dire par là que le graphisme, par trop académique, ne rend pas toujours l'âme de l'oeuvre écrite par un grand. je me souviens avoir lu des adaptations d'Agatha Christie dessinées sans envergure certes lisibles parce que signées par la plume d'Agatha mais masquant maladroitement un trait trop conventionnel . Le scénario original sauvait le dessin qui n'était que trop pédagogique pour être goûté à sa juste valeur. Rares sont les auteurs qui ont su exprimer leur talent comme, par exemple, Hugo Prat, le père de Corto Maltese. L'Ile au trésor dessiné par ce dernier enchante le lecteur du 9ème art que je suis; voilà une adaptation appropriée par un artiste et réussie ! Une patte doublée d'un scénario patiné par le temps, quel talent épatant !
En fait, trop de vulgarisation, peut-être, tue la vulgarisation. Remarquez, cher Passepartout, nous rencontrons le même problème avec les adaptations cinématographiques de nos chefs-d'oeuvre littéraires.
Dans mon métier qui est d'enseigner, je rencontre le même obstacle; trop de pédagogie tue la pédagogie ou plutôt la soif d'apprendre chez nos tête blondes et brunes. Il faudrait plus d'inspiration, un vent de poésie, un petit grain de folie, bref une étincelle pour illuminer les esprits. Au lieu de cela, nous avons de plates bandes(-dessinées !) ou cinématographiques dont on fait les louanges dans les panthéons de la pédagogie.
D'un bon scénario ne naît pas forcément un oeuvre forte et inspirée.Une exception, toutefois, la résurrection de nos si "British" héros que sont Blake et Mortimer. Au-delà du cahier des charges, le coup de crayon et les rebondissements fleurent bon les belles années d'Edgar P. Jacobs.
Une belle question que je me pose : quelle aurait été l'opinion de notre oncle Jules sur cette nouvelle expression artistique et littéraire - j'y crois quand elle a du talent ! - où les dialogues sont remplacés par des ballons (véhicules Ô combien vernien !) et la palette de l'écrivain par des dessins ?
Une bande dessinée inspirée des gravures Hetzel avec phylactères: voilà un beau projet à la hauteur de nos espérances vernophiliques. L'idée me séduit assez. Pas vous, Passepartout ?
Il est vrai qu'il faut trouver l'artiste ! Que la chasse au maître d'or commence et que les tribulations d'une encre chinoise soit capable d'en former le dessein !
Cordialement,
Didier.
Dommage que Viron ait fermé boutique...
Votre prose y aurait trouvé toute sa place... et sûrement déclenché maintes polémiques...pour notre plus bonheur !!!!
Cher anonyme,
Viron ? Ma prose ? Maintes polémiques ? Votre plus grand bonheur ?
Ravi d'avoir un interlocuteur
mais il faut être plus explicite. Vous piquez ma curiosité, ami vernien !
Cordialement,
Didier.
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