Il suffit de citer le nom de ses deux plus proches voisines, Angarsk et Oulan-Oude, deux villes de près de 300.000 habitants parfaitement inconnues de la plupart d'entre nous, pour se rendre compte à quel point la ville d'Irkoutsk est redevable à Jules Verne de son immense notoriété à travers le monde. Nul doute que si elle n'avait pas eu la chance d'être choisie comme l'ultime destination de Michel Strogoff, cette cité industrielle du fin fond de la Sibérie ne serait pas plus connue aujourd'hui que ses deux voisines.
Cependant, force est de constater que la dimension de sa reconnaissance envers notre cher écrivain est à l'échelle inverse de la célébrité qu'il lui a offerte. Rien, absolument rien dans cette ville de près de 600.000 habitants n'évoque le souvenir de Michel Strogoff ou de son créateur. Pas un monument, pas une plaque, pas une rue, pas une bibliothèque, pas une carte postale, rien ! Je sais bien que 70 années de soviétisme sont passées par là mais tout de même... l'ingratitude semble leur survivre !
Toutefois, en regardant samedi soir sur France 5 l'excellent documentaire de Benoît Ségur, "De Moscou à Irkoutsk sur les traces de Michel Strogoff", j'ai eu l'heureuse surprise d'apprendre à la fin du film qu'une édition originale en français de Michel Strogoff figure en bonne place dans une vitrine du musée d'histoire de la ville (photos ci-contre). Même si la directrice de ce musée est assez peu complaisante avec le contenu du roman, nous voilà quelque peu rassurés.
NB : si vous l'avez raté à la télévision, ce documentaire peut être visionné dans son intégralité jusqu'à Noël sur le site de France 5.
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