Saviez-vous que Jules Verne aurait séjourné à Marseille vers 1863-1864, qu'il y aurait rencontré le grand géologue et paléontologue local, Philippe Matheron, et que, de cette rencontre, il aurait ramené les éléments essentiels de son roman Voyage au Centre de la Terre ?
Voici qui ne figure dans aucune biographie à ma connaissance, mais dont l'historien marseillais Claude Camous se dit néanmoins convaincu, dans ce petit livre qu'il a fait paraître l'année dernière : « Jules Verne, Voyage au centre de Marseille ». Il se réfère à une lettre que le professeur Matheron aurait écrite (mais qui a semble-t-il disparu) et dans laquelle il raconte avoir reçu la visite « d'un jeune avoué parisien, qui venait de publier un roman qui l'avait fait s'envoler vers les sommets de la gloire » et qui songeait à en écrire un nouveau « dans lequel il ferait découvrir à ses lecteurs le monde fascinant des dinosaures ». Considérant que Jules Verne aurait commencé à écrire Voyage au Centre de la Terre quelques mois seulement après cette hypothétique rencontre, Claude Camous n'hésite pas à en conclure que celui-ci aurait été directement influencé par le père de la géologie provençale et par tout ce qu'il lui aurait appris sur les découvertes paléontologiques de l'époque. Mais malheureusement, comme il le reconnaît lui-même dans son livre, il n'a aucune preuve irréfutable – ni même tangible – de ce qu'il avance.
Ref : "Jules Verne - Voyage au centre de Marseille", par Claude Camous. Autres Temps Editions. 144 pages. Mai 2011.
2 commentaires:
Amis de l'univernien,
"Voyage au centre de la terre" ! Une invitation aux découvertes géologiques, bien sûr mais aussi une invite à visiter des entrailles qui dépassent l'intérêt scientifique.
Jules se serait essayé au roman stratigraphique par le truchement d'une rencontre éminemment décisive ... ou bien ne serait-ce qu'un épisode marseillais de la sardine bouchant le port de la vieille cité phocéenne, une histoire corse à l'origine de péripéties souterraines afin de découvrir l'écorce terrestre ... Nul ne le sait. Une révélation, toutefois, originale qui ne manque ni de sel ni de pics pour nous, lecteurs (ca)verniens.
Un roman à lire ou à relire. Un film à voir ou à revoir en écoutant la musique de Bernard Herrmann.
Doit-on en faire une montagne ? Doit-on verser cette information sur le versant des hypothèses ou des certitudes ? En tous cas, une nouvelle énigme passionnante d'où peut-être un jour l'éruption de la vérité ...
Voilage au cintre de la sphère. Ô casse-croûte ! Tes restes nous mettent en appétit ! Espérons que ça n'aura pas un goût de cendres mais l'or de la genèse d'une belle inspiration où souffle la création vernienne. Il faut battre le fer lorsque les forges de Vulcain sont chaudes. Ceinture de feu ou manteau énigmmagmatique, fumerolles ou bombe médiatique, du cratère sortira le critère. Grâce soit rendue, un jour, à Philippe ! Ainsi nous "matherons" la recherche de la vérité sans faille ni tremblement.
Cor(e)dialement,
Didier.
Un joli commentaire presque lyrique. Malheureusement à propos d'un livre dont les hypothèses mal fondées ne valent rien. Les sources du roman sont bien connues et Verne n'a pas eu besoin d'aller jusqu'à Marseille. Désolé, mais cordialement, Volker (qui se réjouit toutefois du retour de ce site)
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