Bien qu'elle ne soit pas datée, la première de ces deux lettres,
reproduite ci-contre (désolé pour la mauvaise qualité du scan), a
probablement été écrite en avril 1873, voire, puisqu'elle est datée d'un
samedi, probablement le samedi 19 avril 1873. Elle se rapporte en effet
directement à Un neveu d'Amérique, pièce de Jules Verne créée au
Théâtre Cluny le 17 avril 1873. Elle est adressée à la rédaction du
journal Paris-Journal, et voici ce qu'elle dit :
"Monsieur,
Je viens de lire dans Paris-Journal un article si aimable pour moi que
je vous demande la permission de vous en remercier. Vous ne vous êtes
pas contenté de parler de la petite pièce en question, mais aussi des
livres que j'ai publiés et cela de la façon la plus gracieuse du monde.
Je vous remercie donc, Monsieur ; étant absent de Paris, je n'ai
point encore vu Le Neveu d'Amérique, et, véritablement, à la manière
dont vous en parlez, vous me donnez envie de la voir.
Agréez Monsieur l'assurance de ma parfaite considération.
Jules Verne"
Quant à la seconde lettre, le scan n'est guère meilleur malheureusement, elle est datée du 12 mars 1903 à Amiens, et adressée à Paul Clèves, directeur du
Théâtre de la Porte-Saint-Martin. Voici ce que Jules Verne écrit :
"Mon cher Directeur,
MM. Samson et Maurens sont venus me lire une pièce à grand spectacle, tirée de L'Archipel en feu. M. Samson vous a déjà parlé de cette pièce pour le Théâtre de la Porte St Martin, et il vous la lira, quand vous le voudrez. Je désire appeler tout spécialement votre attention sur cet ouvrage, qui, monté par vous, pourrait avoir un grand succès. Vous m'excuserez de vous écrire si brièvement, mais dans l'état actuel de ma vue, je ne puis le faire longuement. Il y a longtemps que je ne vous ai serré la main: je le fais bien cordialement aujourd'hui en vous disant
Ces deux lettres seront vendues séparément aux enchères par la SVV Ader demain jeudi 14 juin, à la Salle des ventes Favart, 3 rue Favart, Paris 2e. Chacune d'elle est estimée entre 1.200 et 1.500 €.
"Mon cher Directeur,
MM. Samson et Maurens sont venus me lire une pièce à grand spectacle, tirée de L'Archipel en feu. M. Samson vous a déjà parlé de cette pièce pour le Théâtre de la Porte St Martin, et il vous la lira, quand vous le voudrez. Je désire appeler tout spécialement votre attention sur cet ouvrage, qui, monté par vous, pourrait avoir un grand succès. Vous m'excuserez de vous écrire si brièvement, mais dans l'état actuel de ma vue, je ne puis le faire longuement. Il y a longtemps que je ne vous ai serré la main: je le fais bien cordialement aujourd'hui en vous disant
Votre bien dévoué,
Jules Verne"
Ces deux lettres seront vendues séparément aux enchères par la SVV Ader demain jeudi 14 juin, à la Salle des ventes Favart, 3 rue Favart, Paris 2e. Chacune d'elle est estimée entre 1.200 et 1.500 €.
1 commentaire:
Amis verniens,
Lettre ou pas lettre, la question qu'on se pose toujours est le peu d'empressement des commissaires d'évaluer à la hausse de tels documents.
Des documents, pourtant, fort prisés des lecteurs verniens. Pour un écrivain mondialement connu et traduit sous toutes les latitudes, quelle lassitude de le voir traduit en aussi mauvaise justice !
Mais, heureusement, la valeur de Jules Verne ne se compte pas au nombre de coups de marteau d'une vente !
Ce qui nous le rend si cher, ce sont les enchères de notre plaisir à le lire et faire connaître.
Oublions les salles de vente !
Une fois, deux fois, trois fois ! Adjugé ! Lu et reconnu !
Didier.
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