Cette thèse, qui vient de paraître aux Editions Universitaires Européennes, est signée Bauvarie MOUNGA NDOUNKEU, doctorante en sciences du langage, études de linguistique et de grammaire française à l'Université de Yaoundé, au Cameroun.
Présentation : Cet ouvrage s'inscrit dans le vaste champ de l'analyse du discours. L'auteure part de la considération de la modalisation comme la composante du procès d'énonciation qui permet d'indiquer les sentiments ou l'avis d'un locuteur par rapport à ce qu'il dit. C'est une notion conflictuelle de la linguistique contemporaine. Cela résulte de sa polymorphie et de son caractère vaste et mouvant. C'est ainsi qu'on note un problème au niveau de la définition de cette notion chez plusieurs linguistes. De plus, le rapport entre modalisation et modalité n'est pas explicité. Face à cette ambiguïté, l'auteure pense, et c'est son hypothèse de base, que la modalisation est un phénomène de double énonciation dans lequel l'une des énonciations se présente comme un commentaire porté sur l'autre, les deux énonciations étant à la charge du même locuteur. Avec l'aide de la stylistique de l'expression de Charles Bally, la doctorante étudie la modalisation dans Michel Strogoff. Elle met un accent dans son ouvrage sur l'approche théorique de la modalisation, les jugements de fait et de valeur ainsi que sur l'analyse de la modalisation en tant que stratégie de mise en valeur et d'argumentation.
Date de parution : 14 janvier 2011. 148 pages. 49 €.
2 commentaires:
Cher Passepartout,
Qui a dit que Jules Verne était un auteur destiné aux rayons de la Bibliothèque Verte expurgé par la censure morale d'une époque heureusement révolue ?
Michel Strogoff ? ... Tsar ? Thésard ?
Comme c'est bizarre les hasards de l'art !
L'Oncle Jules est un auteur polymorphe et bien plus complexe qu'il en a l'air. Bien sûr, en avait-il conscience ou pas ? Les chercheurs cherchent ... et trouvent mais trouvent-ils ce que l'auteur voulait vraiment dire ? Oh, bien sûr, l'oeuvre échappe toujours à son créateur quand celui-ci s'y noie tout à fait ! On peut faire dire beaucoup de choses à une oeuvre. Il est vrai que c'est ce qui la rend, aussi, passionnante. Le lecteur est seul juge après le chercheur ; il prend ou il laisse.
Cinq cents millions de mercis à Jules Verne et aux doctes errant dans les steppes lointaines pour porter le message vernien toujours plus loin.
Hier, le romancier ; demain, le chercheur ; aujourd'hui, le plaisir du lecteur.
Tout simplement.
Didier
Voici un lien pour accéder à la thèse en question : http://www.memoireonline.com/01/08/873/m_procedes-modalisation-oeuvre-romanesque-jules-verne-michel-strogoff.html.
Enregistrer un commentaire