http://www.wikio.fr

samedi 13 février 2010

Roumanie : l'itinéraire Jules Verne ne fait pas florès

En 2005, à l'occasion du Centenaire, le Centre culturel français de la ville de Cluj, en Roumanie (en collaboration avec le Centre culturel français de Timisoara et l’Ambassade de France à Bucarest), avait conçu un circuit touristique reliant les différentes villes et lieux mentionnés par Jules Verne dans son ouvrage Le Château des Carpathes. Un dépliant trilingue (roumain, français, anglais) était mis à disposition des visiteurs et touristes, et un panneau devait être installé à l'entrée de chaque ville concernée. Une belle initiative, qui fut saluée à l'époque par lInstitut européen des Itinéraires culturels, lequel avait même référencé cet "Itinéraire Jules Verne" au nombre des itinéraires culturels européens.

"Vous êtes sur l'itinéraire Jules Verne du Château des Carpathes"

Mais aujourd'hui, cinq ans plus tard, force est de constater que cette belle initiative a fait long feu. Deux panneaux seulement, un à Cluj (photo ci-dessus) et l'autre à Turda, sont en service. Pire, comme vient de le révéler le quotidien national Adevarul, les employés des offices de tourisme eux-mêmes sont incapables de renseigner les touristes sur cet itinéraire. Celui-ci ne fait en effet l'objet d'aucune promotion et seuls les passionnés de Jules Verne peuvent comprendre de quoi il s'agit. Pourtant, les voyagistes et autres excursionnistes locaux sont unanimes : cet itinéraire présente un fort potentiel de développement. Mais encore faudrait-il que les villes concernées s'attachent à le promouvoir.

Jusqu'aux ruines du Château des Carpathes

L'itinéraire Jules Verne est un circuit d'environ 500 km à travers la Transylvanie. On part de Cluj-Napoca, ville d'environ 300.000 habitants, située à 380 km de Bucarest, et qui est appelée Klausenburg par Jules Verne dans son livre. De là, direction au sud jusqu'à Turda (appelée Thorda dans le livre). Une ville qui, comme l'expliquait J.V., était "riche de toute la fortune enfouie dans ses entrailles", en l'occurrence des mines de sel gemme. Aujourd'hui, ces mines ne sont plus exploitées, mais on pourra en revanche admirer dans les environs de superbes gorges, profondes de plus de 350 mètres, et qui, selon Jules, constituent "le fameux défilé de Thorda, que fendit d'un grand coup l'épée de Saint Ladislas".
On continue ensuite en direction d'Alba Iulia (Karlsburg dans le livre) - une ville très chère aux Roumains puisque c'est là que s'est faite l'union de leur pays en 1918 -, pour arriver enfin à Deva, probablement l'une des plus belles cités de Transylvanie, avec sa "légendaire forteresse, qui fut construite au temps des fées" comme le mentionne notre illustre guide.
A une quarantaine de kilomètres plus au sud, s'impose une halte à Hunedoara (Hunyad dans le livre). Ici trône en effet le château fort le plus ancien de Roumanie qui ne soit pas à l'état de ruines. On peut également y admirer, au fil de ses salles monumentales, des collections d'armes anciennes ou de remarquables céramiques, ainsi que des documents parmi les plus anciens qu'on puisse trouver.
On emprunte ensuite la belle vallée d'Hateg (Hatszeg dans le livre), laquelle nous conduit tout droit au pied du massif du Retezat. Un massif sobre et imposant, une gigantesque forteresse de granit culminant à plus de 2000 m, et riche d'une flore et d'une faune (loups, lynx et ours notamment) parmi les plus rares de nos montagnes. Mais surtout, c'est là que, paraît-il, se situent les ruines du Château des Carpathes (photo ci-contre). Du moins le supposé tel ! En fait, il s'agit de la cité "Colt" (en français "Croc"), située sur une cime rocheuse, à une hauteur d'environ 200 mètres (ou 656 pieds comme le précisait Jules Verne).

Aucun commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...