Ne cherchez pas, Michel Strogoff a été publié pour la première fois en 1876. Cela fait donc 135 ans cette année, ce qui, a priori, ne constitue pas un anniversaire remarquable (quoique... pourquoi pas !?). Néanmoins, remarquons que cette année 2011 constitue le cinquantenaire du célèbre film Le Triomphe de Michel Strogoff, avec Curd Jurgens notamment dans le rôle du courrier du Tsar. Mais le problème est que ce film, réalisé par Victor Tourjansky (lequel d'ailleurs avait déjà réalisé un Michel Strogoff muet en 1926), n'a rien à voir avec le roman. Il ne constitue qu'une suite imaginaire de celui-ci, et dont le scénario, signé Marc-Gilbert Sauvageon, fut adapté par la suite en roman pour la jeunesse par Jean-Jules Verne, le petit-fils de Jules Verne. Pour ma part, je préfère le film réalisé en 1956 par Carmine Gallone. Les fans de Curd Jurgens ne seront d'ailleurs pas déçus puisque c'était déjà lui qui jouait Michel Strogoff, et ceux de Jules Verne non plus puisque le film reste malgré tout assez fidèle au roman.
Mais revenons à 2011. Même si cette nouvelle année qui s'annonce n'est pas officiellement déclarée "Année Michel Strogoff", il est néanmoins très probable que notre valeureux héros monopolisera sans vergogne les media. Il se trouve en effet que c'est cette année, ce mois-ci même, que la nouvelle et très attendue comédie musicale La Légende de Michel Strogoff va entamer sa tournée en France. Le premier opéra rock d'après une oeuvre de Jules Verne paraît-il. Un spectacle qui s'annonce en tout cas grandiose, avec en vedette principale la star russe Anita Tsoy, et même la participation des Choeurs de l'Armée Rouge. La première devrait avoir lieu le 13 février prochain à la Halle Tony Garnier de Lyon. On le retrouvera ensuite à Bordeaux, Pau, Biarritz, etc. Un site internet lui est dédié, notamment pour les réservations, et une vidéo-teaser présentant quelques extraits de ce spectacle est disponible en ligne sur YouTube.
Mais peut-être la musique rock n'est-elle pas votre tasse de thé ? Peut-être préférez-vous la musique classique ? Alors ne manquez pas de surveiller la programmation de L'Orchestre National de France. Celui-ci propose en effet régulièrement un concert intitulé La Chevauchée de Michel Strogoff. Il était donné dernièrement au Théâtre des Champs-Elysées à Paris.
4 commentaires:
Bonjour Passepartout,
Pour ma part, j'avoue que la version muette de Vlatcheslav Tourjansky réalisée en 1926 me séduit davantage que les versions "Technicolor" mettant en vedette Curd Jurgens. Certes, notre sympathique acteur a fier allure : il sait incarner un héros fringant et sans reproche aux accents virils conscient de son devoir et certainement que Jules Verne aurait applaudi des deux mains !
Cependant, je trouve tout cet apparat, comment dire ? Trop "bibliothèque verte" comparé à la réalisation de 1926.
Cette dernière remporte mes suffrages car cette version apporte, à mes yeux et "mes oreilles" (!), une indéniable patine 19ème : les images, en prenant de l'âge, nous font remonter le temps et rendent bien cet esprit des Voyages.
L'oeuvre reste fidèle au canon. Tourjansky qui avait déjà travaillé derrière la caméra avant la Révolution de 1917, s'est, paraît-il, entouré de compatriotes pour la photographie, les costumes et les décors. Un travail si consciencieux que le réalisateur a demandé à un authentique officier russe, le général Kalitine, de prendre la direction des opérations ... militaires quand le scénario exigea de diriger les quatre mille fantassins et cavaliers de l'armée lettone afin de faire revivre la bataille grandiose opposant les troupes russes aux débordements tatares.
Par ailleurs, le film devait donner une nouvelle notoriété à Ivan (le prénom du félon : bizarrerie de la vie d'artiste ...) Mosjoukine et si l'on peut lui reprocher d'en faire parfois trop - défaut ou qualité du "muet" ? - l'acteur principal, incarne, à mon humble avis, un Michel Strogoff aussi digne que celui qui est sorti de l'encrier de Jules Verne.
Certains pensent qu'il manque à cette oeuvre la patte épique d'un très grand cinéaste. Toutefois,il n'en demeure pas moins vrai que ce film est le fruit d'un travail qui ne cède en rien à la facilité quand il s'agit du texte de Jules Verne. Un film qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie d'"introspecteur" vernien pour en apprécier sa fidélité.
Le mot n'est pas trop fort car ce "Michel Strogoff" reste une oeuvre
rare.
C'est pourquoi, je vous conseille, placide, d'enjoliver, chers amis, vos soirées de cinéphiles d'une prochaine projection de ce petit joyau du 7ème art. Sortez les écrins et les écrans !
Mieux vaut "tartare" que jamais !
Cordialement,
Didier.
Petite rectification, le son et lumière de Noeux les Mines a été décalé au 27 et 28 mai
Merci pour l'info, Richard, j'ai rectifié.
Bien à vous,
Passepartout
Merci de noter que Noeux les Mines se trouve dans le département du Pas de Calais .. et que Lumi-Noeux propose un spectacle Son et Lumière tous les 2 ans .. c'est déjà très bien !
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