Voici l'église Sainte-Croix, de Nantes, telle qu'elle se présente aujourd'hui, avec son magnifique clocher, lui-même surmonté d'un énorme beffroi pesant plus de 8 tonnes. C'est ici que Pierre et Sophie Verne se sont mariés en 1827, et c'est encore ici que leur petit Jules, né l'année suivante, fut baptisé. C'est ce que l'on explique aux touristes aujourd'hui, et c'est tout à fait exact, comme en atteste le registre paroissial. Toutefois, ce que l'on oublie parfois de préciser, c'est que cette église ne se présentait pas du tout comme cela à l'époque de Jules Verne. En effet, si son portail et sa façade étaient présents dès sa construction, c'est-à-dire dès 1685, son choeur en revanche (photo de droite) date seulement de 1841, et son clocher, avec le beffroi, n'a été érigé qu'en 1860, c'est-à-dire bien après que Jules Verne ait quitté Nantes. Cette autre carte ancienne présente cette église telle qu'elle se présentait vers 1830 et telle que, par conséquent, Jules Verne l'a sans doute connue (et fréquentée !) durant toute sa jeunesse.
7 commentaires:
Good post and this fill someone in on helped me alot in my college assignement. Say thank you you on your information.
Cher Passepartout,
je trouve que vous prenez de bien longues vacances...
Peut-être quelques chansons paillardes vont-elles vous faire revenir ???
Rassurez vous...je plaisante...
Mais vous nous manquez vraiment.
A bientôt,j'espère.
Nevermor
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L’automne
Faisait voler la grive à travers l’air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :
« Quel fut ton plus beau jour ? » fit sa voix d’or vivant,
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
– Ah ! les premières fleurs, qu’elles sont parfumées !
Et qu’il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Après trois ans
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.
Marine
L’Océan sonore
Palpite sous l’oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore,
Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair,
Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,
Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.
Femme et chatte
Elle jouait avec sa chatte,
Et c’était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S’ébattre dans l’ombre du soir.
Elle cachait – la scélérate ! –
Sous ses mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d’agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.
L’autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n’y perdait rien…
Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien,
Brillaient quatre points de phosphore.
Enregistrer un commentaire