Le monde de Jules Verne endeuillé par le décès de Robert Pourvoyeur

Une communication de Jean-Michel Margot, sur le Forum Jules Verne de Zvi, vient de nous apprendre le décès de Robert Pourvoyeur, survenu le 25 décembre dernier, à l'âge de 83 ans.
Né à Bruxelles, Robert Pourvoyeur était docteur en droit, licencié en sciences économiques, et enseignait l'économie et le droit international à l'Université d'Anvers. Il fut également Directeur au Conseil des ministres de la Communauté Européenne.
Mais parallèlement à cette vie professionnelle déjà bien remplie, cet homme d'une culture incomparable (il parlait 12 langues et en lisait jusqu'à 16 !) nourrissait deux passions : celle de la musique tout d'abord, notamment la musique d'opéra et d'opérette, et... Jules Verne.
Dans le domaine de la musique, il s'était constitué tout au long de son existence une collection exceptionnelle de plus de 5.000 partitions d'opéras ou d'opérettes, 30.000 volumes, dont quelque 2.000 livrets, et un nombre incalculable de disques vinyls, d'enregistrements radiophoniques et autres. Il était en outre l'un des spécialistes mondiaux reconnus d'Offenbach, auquel il a consacré un ouvrage et de très nombreux articles, notamment dans la revue "Opérette".
Pour les verniens, il était également vice-président de la Société Jules Verne de France, et a publié de nombreux articles, là encore tous aussi passionnants les uns que les autres, dans les bulletins de cette société (et dans bien d'autres revues). Il était notamment très curieux des rapports que Jules Verne entretenait avec le théâtre et la musique, et reste à ce titre le plus grand spécialiste du théâtre vernien... et aussi d'Aristide Hignard, ami et compositeur de Jules Verne. Il avait d'ailleurs publié un très riche article musicologique sur les partitions de celui-ci dans la revue "Opérette" en 2001.
Après le décès de Stanford L. Luce en avril dernier, celui de Jean Chesneaux cet été, puis celui de Julien Gracq le 22 décembre dernier, et maintenant celui de Robert Pourvoyeur, cette année 2007 restera décidément de bien triste mémoire pour les amis de Jules Verne.