Chacun connaît l'histoire de ce personnage particulièrement haut en couleur dont Jules Verne a raconté l'invraisemblable périple autour de la Mer Noire. Un "fort en gueule" doublé d'un fichu entêté, susceptible, irascible, tyrannique même, mais tellement attachant malgré tout.
Il se nomme Kéraban. Riche marchand de tabac d'Istanbul, il refuse de payer une taxe qui a subitement été créée et qui doit être acquittée par toute personne qui souhaite traverser le Bosphore. Un impôt inique selon lui, d'autant plus qu'il doit emprunter ce passage deux fois par jour. Il refuse donc de payer et décide de rentrer chez lui en faisant le tour de la Mer Noire, soit 2800 km au lieu de 1300 mètres.
Mais si vous voulez en savoir beaucoup plus à propos de ce truculent roman, arrêtez vous à la Maison de Jules Verne à Amiens. Depuis la semaine dernière et jusqu'au 14 avril prochain, s'y tient une exposition intitulée "Kéraban-le-Têtu : un Turc chez Jules Verne". On y présente notamment la correspondance échangée entre Verne et Hetzel à son sujet, différentes éditions françaises et étrangères, l'adaptation théâtrale qui en fut tirée, et bien d'autres choses encore. Cependant, prenez garde de ne pas contrarier le Seigneur Kéraban... car ses réactions sont imprévisibles.
1 commentaire:
Amis verniens,
Vexé, notre ami Kéraban carrément aussi têtu que les mules qu'il porte à ses pieds refuse de payer cette taxe, turquerie douanière qui le peine, Ô punaise ! C'est fort de café et insultant pour notre ami ottoman autrement plus enclin à réagir promptement et prêt à lister en boule les injustices de ce droit de péage autrefois institutionnalisé pour enjamber une rivière ou un fleuve. Il y a bien le Pont-Euxin dans la région, devrait-on plutôt dire le Pont-taxant pour Kéraban. Chut ! Notre ami est imprévisible ... Tombé sur un os fort et dans une colère noire, le voici contraint
d'entamer un périple des mille et ennuis !
En mille comme encens, un roman "turculent" enturbanné mais pas suranné.
Didier.
Enregistrer un commentaire