Figurez-vous que la mer, oui, celle-là même qu'il chérissait tant, avait fini par menacer l'intégrité du célèbre monument érigé à la gloire du Capitaine Nemo dans la Baie de Vigo, face à l'île Saint Simon. Son socle surtout, avait subi de graves détériorations au point que les autorités locales avaient décidé de retirer la statue en novembre dernier, de peur qu'elle soit emportée dans les profondeurs de la baie. Quelle ironie ! Lui, le Capitaine Nemo, menacé par les eaux, et cela non pas au beau milieu du moins pacifique des océans, mais dans une simple baie, parfois moutonneuse il est vrai, mais jamais bien furieuse. Enfin, toujours est-il que le voilà de nouveau en place notre cher capitaine, depuis ce week-end, et espérons-le pour de nombreuses années. Un grand merci à tous ceux qui oeuvrent ainsi, dans l'indifférence générale très souvent, pour entretenir la mémoire de Jules Verne et de ses oeuvres.
J'ajoute d'ailleurs, puisque l'on parle de ce célèbre monument, qu'il existe aussi sur l'île voisine (île San Simon) une plaque à la gloire du Capitaine Nemo, que l'on croirait tout droit sortie du Nautilus, et qui, il me semble, est beaucoup moins connue. La voici :
1 commentaire:
Bonsoir amis verniens,
Un piédestal qu'on réinstalle pour que vive la mémoire du père des mers.
Un socle affaibli, un héros digne d'une tragédie de Sophocle avant qu'il ne suffoque dans les eaux de la baie de Vigo. Quelle ironie tragique pour notre visiteur des ondes profondes !
Je partage l'admiration et les remerciements de Passepartout à l'égard de ceux qui oeuvrent à ce que vive la mémoire de Jules Verne. Des sans-grades, des anonymes ayant pour frères d'armes les compagnons du capitaine. Des artisans de l'ombre qui n'ont que leur passion à faire partager.
La culture, c'est cela ! La gratuité des sentiments pour une page de littérature, écho de son monde imaginaire.
Le chant intemporel des océans est magnifique mais la page que l'on voit et lit est un sablier qui ne cesse d'égrener les heures de lecture du passager que nous sommes.
N'est mot qui ne consent ...
Didier.
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